Réseaux sociaux : nouvel eldorado des collectivités ?

« Réseaux sociaux : tendance de fond ou simple mode ? Révolution ou continuité d’usages ? » C’est sous ce titre alléchant que s’est déroulée la dernière conférence organisée par l’Association des Anciens du Celsa, le 22 octobre 2009, à la Maison de l’Isère.
Les attentes des participants étaient relativement simples : comprendre les réseaux sociaux, cerner leur intérêt et savoir comment en faire un usage pertinent, en communication comme dans les RH. Même lorsqu’on est inscrit sur les réseaux sociaux, l’objet en question reste souvent mystérieux. Or, comme l’a expliqué Christophe Vattier, cofondateur de l’Agence 9, « un des principaux freins à l’utilisation des réseaux sociaux, c’est la méconnaissance ». Mais définir les réseaux sociaux n’était pas l’objet de cette conférence et le sujet n’a pas été développé. Dommage !

Tout ce qui n”est pas sur les
réseaux sociaux n”existera plus

Ce sont deux approches des réseaux sociaux très différentes, mais complémentaires, qui ont été exposées. Jerôme Bondu, créateur d’Inter-Ligere, a choisi de les aborder via la question plus générale du web 2.0, en commençant par réaliser un parallèle avec le mariage à la sauce Guitry : « Le mariage, c”est résoudre à deux les problèmes que l”on n”aurait pas eu tout seul ». En clair, il note quatre grandes caractéristiques d’Internet actuellement :
– l’omniprésence et l’omnipotence de Google ;
– le passage d’une logique de stock à une logique de flux ;
– Internet est devenu un espace participatif où c’est un « jeu d’enfant » de s’exprimer ;
–  les réseaux sociaux sont un outil complètement désinhibant (on ose entrer en contact avec les autres).

Ainsi, tout est conçu pour le partage, ce qui n’est pas sans générer divers effets indésirables, propres au média Internet : réception de messages importuns, problèmes liés à la représentativité des groupes créés, sentiment d’impunité, frustration de ne pas pouvoir être partout, nouvelle forme de piraterie (vol d’identité, par exemple)… Partant de ce constat, pour Jérôme Bondu, tout ce qui n’est pas partagé n’existe pas et, de manière un peu provocante, « tout ce qui n’est pas sur les réseaux sociaux n’existera plus » !

Le virtuel pèse sur le
réel

De manière plus nuancée, pour Christophe Vattier, en fonction du message à délivrer, du public ciblé et de l’objectif poursuivi, certains réseaux sont plus appropriés que d’autres. D’où l’importance de les comprendre. Considérant le web 2.0 comme une véritable révolution, car les gens sont actifs, au point que le virtuel pèse sur le réel, il estime que de vrais « bons coups » sont à faire pour les entreprises et collectivités.

Concrètement, que peut-on faire ? Un exemple donné par C. Vattier : une société informatique installée en banlieue parisienne a du mal à recruter certains profils. Il lui a été proposé de créer un questionnaire sur Facebook pour effectuer un premier repérage. Les internautes ayant l’ensemble des bonnes réponses obtiennent un entretien d’embauche et une bouteille de champagne s’ils se déplacent. Les résultats ne sont pas encore connus, mais nous ne manquerons pas d’en reparler.
La conclusion de cette conférence ? Les possibilités offertes par les réseaux sociaux sont gigantesques et encore largement inexplorées, pour des coûts très attractifs. Même si les utiliser n’est pas toujours pertinent, se poser la question c’est s’ouvrir à de nouvelles perspectives et se donner une chance supplémentaire d’atteindre ses objectifs.

Pour en savoir plus, découvrez les conseils pratiques, les interviews et les retours sur expériences de l”ouvrage participatif de Franck Confino, Blogs territoriaux, réseaux sociaux et nouveaux enjeux du web 2.0 pour les collectivités, publié aux Editions Territorial, dont nous aurons l”occasion de reparler
ultérieurement sur blog-territorial.

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