Lendemain d’élection sur Twitter : les piafs politiques sont-ils des oiseaux migrateurs ?!

par Hervé Pargue   Au mois de février, je publiais une petite étude sur l’usage de Facebook et Twitter par les candidats PS et UMP. On pouvait voir qu’à l’occasion des élections régionales 2010, une majorité des candidats étaient désormais présents sur Facebook et Twitter. Régionales 2010 : l’année (zéro) des candidats sur Facebook et Twitter. twitter-copie-1 En ce 30 mars, à J + 7 du second tour, je suis retourné voir les 24 piafs politiques (tête de liste PS et UMP) qui s’étaient mis à gazouiller durant la campagne afin de voir ce que devenait leur compte Twitter. Les résultats ne sont pas très glorieux : sur les 24 têtes de listes (PS et UMP) présents sur Twitter, 14 d’entre eux ont cessé de tweeter dès le 22 mars au lendemain du second tour. Seuls 10 d’entre eux continuent de gazouiller faiblement (en moyenne, un tweet depuis une semaine !) siv_carte_grand-copie-1.jpgQu’est-il arrivé à ces 14 piafs ?! On est en droit de s’interroger sur cette migration soudaine en dehors de la twitosphère ! L’utilisation des médias sociaux par les politiques est-elle donc purement circonstancielle ? S’arrête-t-elle aux lendemains des élections ? Vider le plancher ainsi du jour au lendemain (sans même, d’ailleurs un mot d’au revoir !) c’est faire bien peu de cas de ses followers, même si ceux-ci ne sont pas très nombreux. Surtout, c’est renoncer à conserver un lien avec cette communauté de personnes sur Twitter qui pour des raisons diverses avaient décidé de suivre les prises de paroles du candidat. Espérons que dans les semaines qui viennent, les uns et les autres reviendront sur Twitter pour partager et échanger avec leurs concitoyens. S’il en était besoin, l’abstention record a montré la nécessité pour les politiques de renouer le contact avec les citoyens, de tout mettre en œuvre pour les intéresser à la chose publique, au débat démocratique.dabs.png Twitter n’est ni la Panacée ni le Graal. Mais si les politiques finissent par comprendre l’intérêt de cette plateforme pour parler et dialoguer autrement avec leurs concitoyens, alors ils gagneront en proximité avec eux, ils deviendront plus audible et seront en mesure de les réconcilier avec la politique.

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