La mise en service de la voie dédiée aux bus et aux taxis, c’est officiel !

En réaction aux pics de pollution et à l’engorgement routier récurrent aux heures de pointe, la récente solution pour fluidifier le trafic est désormais officielle : une voie réservée destinée aux taxis et aux bus sur l’autoroute A1 dans le sens Roissy-Paris. Elle fait suite à une expérimentation en 2009 et sera mise en service le mercredi 29 avril à 7h30 du matin.

A partir de ce jour, aux heures de pointes le matin (6h30 et 10h), hors week ends, jours fériés et vacances scolaires, seuls les bus et les taxis pourront emprunter la voie de gauche dans le sens allant vers Paris, sur une portion de 5 km avant le tunnel du Landy. L’objectif est de gagner huit minutes de trajet en moyenne entre l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et la capitale.
La voie dédiée s’activera grâce à une signalisation via des panneaux lumineux et un portique affichant une croix rouge ou une flèche verte. Elle vise à répondre à une double problématique : fluidifier la circulation des véhicules transportant des passagers entre l’aéroport de Roissy et la capitale d’une part, et faciliter le transport par bus des habitants et salariés de la grande couronne vers Paris, d’autre part.
Si des automobilistes non autorisés empruntent la voie pendant son activation, ils s’exposent à une amende de 135 €, les usagers étant soumis à un système de vidéosurveillance.
En ce qui concerne le financement, l’addition est salée : 5 millions d’euros, co financé par l’Etat et la région Ile-de-France.

Si ce nouveau dispositif satisfait les écologistes, qui veulent plus de transports en commun et les chauffeurs de taxi, malmenés par la concurrence des VTC (qui n’y auront pas droit) et coincés dans les bouchons, les réticents sont bien présents et majoritairement à deux roues. En effet, les motards craignent de s’exposer à des situations dangereuses en circulant entre les files lorsque l’A1 est encombrée et dénoncent une contradiction entre cette nouvelle mesure et une autre décidée au sein du Conseil national de sécurité routière (CNSR), sur la circulation interfile des deux-roues motorisés dans les embouteillages, dont la mise en œuvre a été annoncée par une circulaire du 22 décembre 2014. En clair, s’ils doublent un véhicule et circulent un moment sur la ligne réservée, ils pourront être flashés et écoper de l’amende prévue et pire : se retrouver à doubler dans la voie sur laquelle des véhicules roulent à une vitesse plus élevée, risquant alors de rentrer en collision.
Déjà mis en place dans plusieurs villes étrangères (Dubai, Long Island, Londres, Le Cap, entre autres) ce n’est qu’une première étape puisqu’à partir de la fin du mois de mai, un aménagement similaire est prévu sur l’autoroute A6a, dans le sens province-Paris, sur une portion de 3 kilomètres, à proximité de la porte d’Orléans.

Et le covoiturage ?
Il n’est pas pris en compte pour l’instant, les modalités de contrôle restant difficiles à définir mais l’objectif à terme est d’arriver à l’intégrer dans le dispositif.

C’est dans tous les cas une des solutions concrètes face aux problèmes de pollution et d’embouteillage sur les grands axes, attendons quelques mois pour en voir le premier bilan…

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Loré Monnet

Etudiante en Master 2 Marketing et Communication publics à l’Institut de Management Public et de Gouvernance Territoriale d’Aix-en-Provence, j’ai rejoint l’agence Sennse durant mon stage en tant qu’Assistante chef de projet pour commencer ma vie professionnelle. Mon intérêt pour la chose publique combiné à celui que je porte pour le numérique et les nouvelles pratiques digitales guident ma curiosité et mon envie d’apporter ma pierre à l’édifice.

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