Ce qu’il reste des JO de Paris 1924

Près de cent ans après les derniers Jeux Olympiques organisés à Paris, certaines installations créées sont toujours utilisées. L’une d’entre elles verra même la flamme olympique briller à nouveau sur son terrain en 2024.

Le bassin d’Argenteuil

Le bassin sur lequel les avironneurs se sont affrontés en 1924 existe toujours. Il est certes moins fréquenté depuis la construction du port de Gennevilliers qui lui fait face, mais le weekend, les clubs d’avirons continuent à s’y entraîner.

Le vélodrome de Vincennes

Il en va de même de la « Cipale ». Cette piste cyclable nichée au cœur du bois de Vincennes est le site olympique le plus ancien de Paris. Créée en 1896, le vélodrome aménagé en béton armé a accueilli les épreuves de cyclisme des Jeux Olympiques de 1900, puis celles de 1924. Le Tour de France y a également organisé plusieurs arrivées jusqu’en 1974. D’une longueur de quatre cents mètres, la Cipale a été rebaptisé Jacques Anquetil du nom du célèbre coureur en 1987. Aujourd’hui, elle demeure un équipement de qualité, prisé par les cyclistes parisiens, qu’ils soient amateurs ou professionnels.

Le stade de Colombes

Le stade olympique de 1924 verra à nouveau la flamme olympique en 2024. Rénové à l’occasion des Jeux, le site accueillera les épreuves de hockey sur gazon. Un héritage bien pensé et qui a encore de l’avenir.

C’était LE stade olympique de 1924, spécialement construit pour les Jeux. Lorsque Paris a préparé sa candidature, il lui manquait une enceinte sportive d’une capacité de 40 000 places. Le choix s’est porté sur le site de Colombes, un ancien hippodrome transformé dès 1907 en stade (rugby, football, athlétisme) et dont le Racing Club était locataire depuis 1920.

Pour organiser les Jeux, un nouveau stade fut construit, conçu par le même architecte que celui du court-central de Roland Garros, Louis Faure-Dujarric, également ancien joueur de rugby du Racing. Site olympique principal, le stade accueillit les épreuves d’athlétisme, de course, d’équitation, de football, de rugby et de gymnastique ainsi que les cérémonies d’ouverture et de clôture.

Une enceinte mythique

Baptisé ensuite Yves-du-Manoir en hommage à un jeune espoir du rugbyman décédé en avion, le stade a vécu de grands moments sportifs avec l’organisation de la Coupe du Monde de football de 1938, une quarantaine de finales de Coupe de France, et de nombreuses finales du championnat de France de rugby. Colombes devint le stade du Racing Metro 92 et le temple du rugby parisien. Il accueillit les matchs du top 14 jusqu’en 2017, date à laquelle le club s’installa dans la nouvelle salle couverte U Arena à Nanterre.

Emblème de l’héritage olympique, le stade Yves-du-Manoir sera profondément rénové. Passé les Jeux, le site centenaire redeviendra un complexe omnisports pour le grand public. Un travail est aussi mené, avec le projet d’y créer le siège et le centre d’entrainement de la Fédération Française de Hockey.

La piscine des Tourelles

C’est un haut lieu des sports nautiques parisiens. Construite spécialement pour les Jeux Olympiques de 1924, près de la Porte des Lilas, l’histoire de la piscine des Tourelles fut marquée par les exploits olympiques de Johnny Weissmuller (le futur Tarzan de Hollywood), recordman mondial du 400 mètres nage libre.

Elle sera plus tard baptisée piscine Georges-Vallerey, en hommage à un jeune nageur d’exception, décédé à l’âge de 26 ans. Rénovée en 1989, la piscine offre la possibilité de moduler la longueur de ses bassins et dispose d’une fosse pour la natation synchronisée.  Elle n’accueille plus de compétitions internationales, mais les meetings, challenges et championnats régionaux de la Fédération Française de Natation s’y déroulent toujours chaque saison. Près de cent ans après sa construction, la piscine du XXe arrondissement parisien reste un centre aquatique prisé, et en été son toit ouvrant fait le bonheur des nageurs.

 

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