L’économie circulaire pour recycler les déblais du Grand Paris Express

43 millions de tonnes de déblais ! C’est la quantité que devrait représenter la construction du Grand Paris Express d’ici 2030.  Autant dire une montagne et surtout un défi colossal pour gérer ces déchets. Consciente de l’impact environnemental, la Société du Grand Paris s’est engagée à faire du chantier du siècle un test d’économie circulaire à grande échelle.

La construction en dix ans des 200 km de lignes souterraines pour le futur métro du Grand Paris sera titanesque. La quantité de terre extraite l’est tout autant ! A seule elle augmentera la production des déchets de construction en Île-de-France de 10 à 20%.  Le défi est de taille pour la Société du Grand Paris (SGP) qui a pris l’engagement de revaloriser 70% de ces déblais. Dans cette perspective, la SGP et l’ADEME Île-de-France ont lancé en octobre dernier un appel à projets auprès des acteurs de la gestion de déchets de chantier. Baptisée « le Grand Paris des déblais », la démarche vise à expérimenter des solutions innovantes.  Sur les soixante-quatorze candidatures, six projets ont été retenus en mars dernier, intégrant le principe fondateur de l’économie circulaire : la transformation des déchets en ressources pour produire avec un impact environnemental moindre. Les lauréats pourront tester sur le site pendant plusieurs mois leurs innovations, avec l’appui de la SGP et de l’Ademe.

Recycler les déchets de construction

Parmi les solutions retenues, l’une d’elles privilégiera les alternatives à la route, en utilisant des barges et des trains pour évacuer et transporter les déblais. Un autre projet prévoit quant à lui de réutiliser les gravats pour conforter et sécuriser les nombreuses cavités souterraines du chantier, des anciennes carrières qui pourraient être fragilisées.

Faisant le pari de la revalorisation, deux innovations testeront la réaffectation des déchets à d’autres usages de construction : parking, sous-couche routière, mobilier urbain, et briques de terre crue pour le bâtiment. Enfin, à partir de déblais et de matières organiques, un dernier projet produira de la terre fertile qui pourra servir à l’aménagement de parcs et de projets d’agriculture urbaine.

Si elle exige une traçabilité à toutes les étapes du chantier, l’économie circulaire apparaît comme la solution adéquate pour revaloriser les déchets de chantier. L’argument est environnemental mais aussi économique car ce réemploi des déblais permettra à l’Ile-de-France de réduire l’importation des matériaux de construction.

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