Biodiversité 2.0 : "un projet-patrimoine"

On continue notre présentation des 10 sélectionnés pour le trophée français de l’e-Démocratie 2011. Aujourd’hui, le projet Biodiversité 2.0, une plateforme web et mobile de partage et d’échange sur la biodiversité, nous est présenté par Carole Lipsyc, directrice du développement chez Adreva.

Blog-territorial : Pouvez-vous me présenter le projet Biodiversité 2.0 ? Quels sont ses origines et ses objectifs ?
Carole Lipsyc : Biodiversité 2.0 met le numérique au service de la valorisation de nos diversités. Parce que nos diversités sont nos richesses, qu’elles soient naturelles, traditionnelles, ou culturelles. Pour le public, comme le montre les contributions sur le site, la diversité c’est aussi tout ce qui est alternatif : technologique, scientifique, économique. Le projet Biodiversité 2.0 cherche à cartographier et donner une vitrine aux initiatives qui s’intéressent à ces diversités, mais aussi permettre le débat éclairé. A l’origine, le projet est une recherche-action qui a été soutenue par le programme REPERE du Ministère de l’écologie et par l’appel Web innovant du plan de relance économique. Nous avons commencé à travailler en 2010, à l’occasion de l’année internationale de la biodiversité, et le site a été mis en ligne en avril 2011.

“Biodiversité 2.0 en trois mots ? Partage, innovation, diversités”

B-T : Quel est le sens de ce projet ?

C.L. : Comme l”a montré la concertation que nous avons lancé en avril 2011, les gens ont envie d’un projet-patrimoine. Il s’agit de construire le futur en s’appuyant sur le passé. Ce n’est pas de la nostalgie mais une vision d’avenir qui est ancrée sur le local et sur l’identité. Nous offrons un outil pour le projet-patrimoine et je crois qu’il n’en existe pas d’équivalent.

“Il s”agit de construire le futur en s”appuyant sur le passé”

B-T : Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
C.L. : Nous avons surtout été confrontés à un manque de temps. Nous n’avions que dix mois pour monter la concertation, concevoir l’outil, recueillir les données, rencontrer notre réseau et lancer notre communication. Il nous aurait fallu au moins 18 mois. La seconde difficulté vient du fait que nous avons voulu mobiliser le grand public et sortir le thème de la biodiversité de l’engagement  écolo ou techno. Et ce repositionnement prend du temps.

“sortir le thème de la biodiversité de l”engagement écolo ou techno”

B-T : Selon vous, quel est le bénéfice démocratique de cette initiative ?
C.L.: Elle propose de nouveaux outils et une nouvelle approche de la gouvernance concertée qui permettent le débat éclairé. Notre démarche s’appuie sur trois fondements : nous traitons le débat comme de l’éditorial à valoriser et non pas comme du jetable, notre démarche est coopérative et non collective, les apports de chacun sont distincts et ne se fondent pas dans un tout, et nous proposons une contextualisation des débats en donnant de l’information préalable.

 

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