9 méthodes de concertation pour tous vos projets

Susciter une participation citoyenne à un processus concertatif ressemble souvent à un véritable casse-tête pour une collectivité : faible représentation de certaines populations, sur-représentation des opposants, détournement des débats pour des raisons politiciennes, services techniques sous-dimensionnés, experts auto-proclamés, etc. Les obstacles au bon déroulement pour éclairer la prise de décision finale sont nombreux et peuvent sembler insurmontables, tendant à faire de la concertation un défouloir public ou une chambre d’enregistrement ; trop souvent entendue, la rime « concertation bidon » n’est pourtant pas une fatalité.

Pour aboutir et réussir, une concertation doit relever d’une méthode participative, c’est-à-dire de techniques et d’outils ordonnés entre eux, au service d’une stratégie.

Les résumés des fiches méthodologiques ci-après sont le fruit de 20 années d’expérience de Sennse et du remarquable travail réalisé par la Fondation Roi Baudouin (disponible sur Internet). Elles décrivent des méthodes participatives et leurs outils. Elles ne constituent pas une vision dogmatique de la concertation et demandent à être réappropriées pour devenir la bonne méthode, c’est-à-dire celle qui fera aboutir votre concertation.

 


 

Le sondage délibératif.

Imaginé par deux universitaires américains à la fin des années 80, le sondage délibératif repose sur le postulat qu’un sondage d’opinion « traditionnel » est fortement influencé par des perceptions médiatiques globales et est donc le reflet d’une tendance de l’opinion plus qu’une réponse stricte à la question posée. Cette méthode est donc a priori réservée aux participations de grande échelle.

Elle repose sur :

  • Une première enquête par sondage
  • Une délibération éclairée parmi une cohorté aléatoire issue de l’échantillon de l’enquête
  • Une enquête post-délibération pour analyse des changements de connaissances et attitudes des participants

 

Les changements d’opinion (résultats en enquête 2) sont censés illustrer les changements qui surviendraient pour le public global s’il avait l’occasion lui aussi d’être informé et éclairé.

 


 

Le processus Delphi.

Cette forme concertative a été imaginée pour permettre une confrontation constructive d’opinions, en dehors d’un débat en face à face plutôt stérile.

Les participants complètent (individuellement) un questionnaire puis reçoivent ensuite collectivement une information sur les réponses. Ils sont dès lors confrontés à d’autres opinions. Ils doivent alors remplir une nouvelle fois le même questionnaire en expliquant leur opinion. Ils sont bien entendus autorisés à changer d’avis entre les deux questionnaires. Ce processus est répété , l’idée étant que chaque opinion divergente puisse exprimer les bases de sa réflexion. En général le consensus s’accroit à chaque tour.

 


 

Le panel d’experts.

Le panel d’experts est comme son nom l’indique composé d’experts. Il concerne généralement les sujets très techniques. Son rôle est de synthétiser des contributions tous azimut et de les partager. Cette méthode est très peu participative pour le plus grand public et se heurte souvent à un manque de dynamisme et de pédagogie.

 


 

Le focus groupe.

Le focus groupe est une discussion dirigée par un animateur au sein d’un petit groupe (12 personnes maximum). Le focus groupe est efficace pour tester un concept en amont d’une démarche concertative plus large à laquelle il ne peut se substituer.

 


 

L’évaluation participative.

L’évaluation participative est un temps de pause dans un projet. Ce temps est mis à profit pour réfléchir au passé et envisager l’avenir. L’évaluation participative se situe donc au cœur d’un processus participatif plus large et intervient en cas de crise ou mieux parce qu’elle était planifiée.

 


 

La cellule de planification.

La cellule de planification est un processus participatif lourd mais rapide : il nécessite la participation de 25 personnes environ pendant une semaine complète par exemple. La cellule va proposer des solutions à des questions précises après avoir pris les avis nécessaires, que ce soit en autonomie ou en écoutant des points de vue de groupes ou d’experts.

 


 

L’exercice de construction de scénarios.

Les scénarios sont des descriptions narratives d’un futur possible.  Leur fonction est de se libérer du passé et du présent pour imaginer des futurs innovants, sans lien avec le présent. Cette méthode est très impliquante pour les participants.

 


 

Le festival technologique.

Le festival technologique est un événement public accessible. Il vise à engager un dialogue avec le public le plus large possible avec des formes pédagogiques multiples : information, divertissement, jeu, activités. Le festival technologique fournit au sujet abordé une très grande visibilité sociale.

 


 

Le world café.

Le world café est un processus très créatif qui vise à faire travailler autour d’une table dans de petits groupes des participants qui vont changer régulièrement de groupe de discussion. Le sujet reste à la table avec 1 participant qui résume aux nouveaux venus les prises de paroles précédentes qui s’enrichissent alors des nouvelles conversations. Très convivial, le world café s’organise dans une ambiance chaleureuse et nécessairement volubile. Les principales idées sont résumées à la fin du world café ou lors d’une assemblée plénière des participants.

Trouver la bonne méthode avec l’aide d’une experte.

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