Bombardement Google : trafic d’influence !

 Bombardement Google: trafic d’influence ! par Franck Confino et Céline Letellier http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/18/46/70/google-bomb2.gifEgalement appellé “link bomb“, le “Google bombing” est une opération de référencement internet destinée à nuire à l’image d’une personne. Son principe ? Propulser une page Web en tête des résultats du célèbre moteur de recherche pour certains mots clés saisis… Ce phénomène, qui exploite les failles de l’algorythme de Google, s’intègre souvent dans le cadre d’actions plus globales appelées “Negative Campaign“. Né aux Etats-Unis, le concept s’est rapidement fait connaître grâce à la notoriété de ses victimes. Cliquez sur le lien suivant : “gros balourd“. Vous venez de faire l’expérience d’une des plus célèbres opération de Google bombing à la française. Victime d’internautes chevronnées, l’ancien Premier ministre Raffarin s’est ainsi vu associé à des termes peu honorifiques… Exploitant les failles de l’algorithme utilisé par Google pour répertorier et classer les sites dans son index, l’opération consiste à faire converger un ensemble de sites vers la page choisie. À l’origine, il s’agissait de l’action de canaux informels de blogueurs, bien décidés à faire valoir leurs idées politiques, économiques ou simplement ludiques.   Google militant Le phénomène a donc pris de l’ampleur et contraint Google à réagir. Accusé d’être à l’origine des bombardements, le moteur de recherche serait intervenu “manuellement” pour supprimer l’association entre le mot-clé magouilleur et le site de l’Elysée, à la suite d’un Google bombing dont avait été victime l’ex Président Chirac l’an passé. Puis, face à la multiplication du phénomène le moteur de recherche mit en place un nouvel algorithme pour limiter ces pratiques. Ainsi les liens “miserable failure” – qui renvoyait à la biographie officielle de Georges Bush, ou encore “programme Ségolène” lié à l’article “vide” de Wikipédia, sont aujourd’hui obsolètes. Désormais, à chaque fois que Google détecte un bombardement, il renvoie vers une page traitant du google bombing plutôt que vers la page originale.   Internet, un champ d’action privilégié pour la contestation politique Plusieurs études ont été menées sur le phénomène des “bombes Google”. Il semblerait que la persistance des bombes soit liée au degrés d’affect investi dans le sujet. En tête de liste, les questions politiques et religieuses. Ainsi en France, la bombe dont fut victime Nicolas Sarkozy a persisté pendant plusieurs mois. Espace mondial d’expression, le Net offre à la contestation politique un champ d’application privilégié. Blogs politiques, forums citoyens, sites de partage de vidéos… autant de lieux qui sont consacrés à la caractérisation de la Res Publica. Toutefois, internet ne se contente pas d’accueillir le bon sentiment collectif et se révèle parfois une arme redoutable dans les guerres que se livrent sur la toile les acteurs du monde politique. Libre adaptation par Céline Letellier d’un article de Franck Confino paru dans La Lettre du Cadre territorial en février 2007 : “Politique et internet: les pires ennemis ?” Voir aussi L’Opposition Research Vote des lecteurs sur blog-territorial.com Cliquez pour envoyer un commentaire audio

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