La Seine-Saint-Denis au cœur des Jeux

C’est en Seine-Saint-Denis que seront édifiés les trois sites à construire pour accueillir les Jeux Olympiques: le village olympique et paralympique, le village des médias et le centre aquatique.

Le village olympique, futur écoquartier

C’est la construction majeure des Jeux Olympiques de 2024. En choisissant d’installer le village olympique et paralympique à sa périphérie en Seine-Saint-Denis, Paris s’impose un défi de taille. Le projet nécessite non seulement la construction d’un site entier mais aussi celle d’un réseau de transports.

Un écoquartier en héritage

Situé en bordure de Seine sur les deux rives du fleuve, le village sera aménagé entre les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et l’Île-Saint-Denis.

D’une superficie de 50 hectares, le site sera constitué de trois zones : l’Olympic Village Plaza ouverte sur la Seine, une zone résidentielle autour de la Cité du cinéma dont la grande nef servira d’immense restaurant aux athlètes, et une zone opérationnelle reliée aux réseaux routiers. Avec ses plans d’eau, ses espaces végétaux et une promenade aménagée le long de la Seine, le quartier promet de l’espace, du repos et des loisirs aux 17 000 athlètes et officiels qui y séjourneront.

Quel sera l’héritage de ce site de qualité ? Il sera transformé en écoquartier. En vue de cette configuration, les bâtiments seront construits en matériaux biosourcés, avec du bois notamment.  Environ un an après les Olympiades, les installations devraient être démontées pour se transformer en 3500 logements. Le quartier devrait également accueillir des startups, des espaces de coworking et un Fablab pour faire de ce site un véritable lieu de vie.

Avec un budget de plus 1,5 milliards d’euros, la construction du village s’annonce comme la plus coûteuse et la plus ambitieuse des opérations immobilières menées pour les Jeux.  Sa desserte par les transports publics l’est tout autant.

Le centre de Paris en 15 mn

Lors de sa candidature, Paris a fait le pari d’héberger 85% des athlètes à moins de 30 mn de leur site de compétition.

Pour atteindre cette promesse, une nouvelle gare s’élèvera à proximité du site. La future gare Pleyel sera desservie par les lignes de métro 16 et 17 du Grand Paris Express, la ligne 14 prolongée, ainsi que la future liaison Charles-de-Gaulle Express qui reliera l’aéroport à la Gare de l’Est. Ce nouveau hub de transports permettra de rejoindre le centre de Paris en moins de 15mn. A terme, près de 250 000 voyageurs par jour devraient transiter par cette gare.

Pour la Seine-Saint-Denis, le parent pauvre de l’Île-de-France, ces projets olympiques amorcent une transformation urbaine inédite. L’organisation des Jeux pourrait donner l’opportunité d’insuffler un élan collectif. En attendant l’arrivée de ces nouveaux équipements, les travaux marqueront peut-être l’occasion de mobiliser habitants, associations, start-ups et entreprises autour d’un projet porteur d’avenir.

 

Le centre aquatique olympique

C’est la deuxième grande construction prévue pour les Jeux Olympiques. Situé à Saint-Denis, le centre aquatique olympique sera restitué après les Jeux aux habitants de la Seine-Saint-Denis, un département qui manque de piscines.

Aménagé sur la Plaine Saulnier, un ancien site gazier, le centre aquatique sera construit face au Stade de France. Une passerelle enjambant l’autoroute A1 reliera les deux sites olympiques. Composé de deux bassins de 50 mètres pour la compétition et l’entrainement, et de deux fosses à plongeon, le centre pourra accueillir 15 000 personnes lors des épreuves de natation, de nage synchronisée et de plongeon.

Après les Jeux, les tribunes seront réduites à 2500 places et l’un des bassins sera supprimé, afin que ses proportions correspondent aux réels besoins en termes d’infrastructures aquatiques. L’objectif est que la piscine puisse répondre aussi bien aux exigences de la natation de haut niveau qu’aux loisirs grand public. Le centre devrait donc après les Olympiades accueillir des compétitions internationales mais aussi les clubs locaux, les scolaires et les habitants des environs.

Sa construction devrait s’étirer de 2021 à 2023, pour un coût d’environ 123 millions d’euros.

A terme, autour de la piscine, un nouveau quartier de ville devrait aussi voir le jour.

 

Le village des médias

Afin d’héberger les milliers de journalistes, un village des médias sera édifié à proximité du Centre des Médias situé au parc d’exposition Paris-Le Bourget. Après les Jeux, ce seront des logements neufs pour la Seine-Saint-Denis.

Le village des médias sera édifié sur le site de Dugny-Le Bourget. Des bâtiments seront construits pour loger les journalistes. Les terrains extérieurs seront quant à eux aménagés pour accueillir les épreuves de badminton, de volley-ball et de tir.

Afin que ces installations bénéficient aux habitants, le projet prévoit d’y aménager un parc sportif et de rénover des infrastructures existantes : deux écoles, des terrains de tennis, une piscine et un dojo. Après les Jeux, les 5000 chambres seront transformées en 1500 logements.

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