La pop-up economy au service des territoires

Food-trucks, pop-up stores, camions itinérants, galeries d’art mobiles… La pop-up economy investit depuis plusieurs années l’espace urbain et rural. Simple effet de mode ? Pas seulement. L’économie éphémère s’impose aussi comme une initiative pour générer de l’hospitalité.

Revitaliser les centres-villes

Depuis plusieurs années, le concept de l’hospitalité s’insère dans le paysage marketing des collectivités territoriales. A l’heure du e-commerce et du déclin des centres-villes au profit de la périphérie, l’idée est de créer du lien avec les habitants en leur offrant de nouveaux services. C’est aussi la possibilité de tester de nouveaux produits et de créer de l’événement. Légère et innovante, l’économie éphémère participe à la revitalisation des centres-villes.

De quoi parle-t-on ? De boutiques temporaires installées sur les parvis de gares, dans les centres d’exposition, de triporteurs distribuant cafés et sandwichs home made dans les zones d’activités et de bureaux, de bus-bibliothèques, d’expositions mobiles ou bien encore de services ambulants (coiffure, réparation d’objets…). Le concept n’est pas nouveau. Les marchés forains, les kiosques ou encore les épiceries ambulantes ont toujours existé, mais les nouveaux modes de consommation et le numérique ont changé la donne pour transformer cette tradition en une innovation.

Grâce aux outils digitaux et aux réseaux sociaux, les entrepreneurs de l’économie éphémère peuvent adapter leurs services en fonction de la demande et accroître leur visibilité. Plus souple, ce modèle économique demande des investissements moins lourds qu’une activité pérenne. Certaines villes mettent ainsi à disposition, à l’occasion de Noël par exemple, des espaces de vente temporaires pour les artisans locaux. Chacun y trouve son compte : les artisans se font connaître et testent la vente de leurs produits, les villes créent de l’animation et font venir le public dans des lieux inoccupés.

Impliquer les citoyens

C’est aussi la possibilité d’offrir des services innovants aux consommateurs qui ont des difficultés pour se déplacer, notamment les personnes âgées ou vivant en zones rurales.

L’engouement généré permet de plus aux habitants de s’approprier des lieux méconnus de la ville, des friches industrielles ou encore des quartiers en renouvellement. Dans cette perspective, l’économie éphémère rejoint l’urbanisme transitoire. L’objectif n’est rien moins que créer du lien, faire naître la rencontre, le partage et l’expérience. Ce phénomène répond à la demande d’engagement des citoyens dans la fabrique urbaine et à une démarche collective rassemblant des micro-entrepreneurs, des collectifs et des associations ainsi que des grandes entreprises et des collectivités.

L’innovation n’est pas tant technologique qu’analogique : il s’agit de revenir à des solutions de bon sens, de solidarité et de contact avec les habitants.

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