Je ne suis pas sur Facebook, est-ce grave ?

Ma collectivité n’est pas encore sur Facebook. Je sens bien que je ne suis pas dans le coup. Tout le monde se doit d’être sur Facebook. Moderne, incontournable, média du moment. Mais je n’y suis pas. Mon élu a peur, mon DGS s’en méfie, je n’ai pas le temps de m’en occuper, je n’ai pas de webmaster (ah mais non! pas de webmaster pour animer une page Facebook. Voir l’article “Dois-je virer mon webmaster… ?” ). Argh, je ne suis pas dans le coup ! Est-ce grave docteur ? Facebook, c’est comme les antibiotiques, ce n’est pas automatique, répond le docteur.

Les mauvaises raisons de ne pas y être

  • Parce que je ne pratique pas.
  • Parce que je m’en méfie.
  • Parce que ça fait peur.
  • Parce mon n+1 ou mon élu n’en voit pas l’intérêt.
  • Parce que je n’ai pas le temps.
  • Parce que ça porte atteinte à la vie privée.

Les bonnes raisons de ne pas y être

  • Mon public cible n’est pas sur Facebook.
  • Je n’ai pas d’objectifs clairs.
  • Je n’en pas les moyens (humains).
  • Je n’ai rien à dire.
  • Je ne suis pas prêt à écouter.
  • Je ne suis pas prêt à dialoguer.

Les fausses bonnes raisons pour y aller

  • C’est à la mode.
  • Je vais pouvoir parler aux jeunes.
  • Ça remplace mon site internet.
  • C’est un lieu de débat démocratique.

Les bonnes raisons d’y aller

  • Facebook est un média complémentaire à mon site web, ce n’est pas un substitut.
  • Si je ne suis pas sur Facebook, d’autres risquent d’y parler à ma place. Que va trouver un habitant qui cherche sur ce réseau social des informations sur ma collectivité ?
  • C’est un outil de veille : je peux prendre le pouls des habitants sur des sujets qui concernent ma collectivité.
  • Le réseau social est inscrit dans les mœurs au même titre que l’email. Ce n’est pas un effet de mode, même si demain Facebook sera peut-être supplanté par un autre. Cela n’a pas grande importance.
  • Facebook est une manière de communiquer moins institutionnelle, moins descendante et unilatérale. C’est une opportunité pour mieux connaître son public cible.
  • Facebook permet d’établir une relation de proximité, moins anonyme et administrative.
  • Enfin, n’oubliez pas que Facebook est majoritairement consulté sur smartphone. Un bon moyen de toucher votre public en mobilité, si vous ne disposez pas de site web mobile.

Voici donc un certain nombre d’arguments pour vous lancer ou ne pas vous lancer sur Facebook. Dans le dernier journal de Cap Com, l’anthropologue de la communication Philippe Breton estime que les collectivités ne font “qu’entretenir un bruit de fond, qui mobilise vaguement l’attention” sur les réseaux sociaux. Nous avons encore de fortes marges de progrès pour que Facebook et les réseaux sociaux intègrent pleinement nos stratégies de communication. Et vous, où en êtes-vous de vos réflexions et vos usages ? À discuter ensemble lors du prochain Forum Cap’Com de La Rochelle.

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