Le jeu de paume de la PQR : états généraux

par Stéphane Favereaux 7.000 titres recensés dans la presse française. Un chiffre d’affaires de 10,5 milliards d’euros. Une presse regroupée en 300 groupes. Quelques chiffres qui montrent assurément les mouvements à l’œuvre dans le paysage écrit français. Paradoxalement, PQR et PQN rencontrent nombre de difficultés ces dernières années. Le New Deal de la presse est en marche. Concentrations, rachats, l’actualité est riche. On se souvient des réactions épidermiques de la rédaction des Echos lors de son rachat par Bernard Arnault ; la métamorphose est plus que jamais d’actualité. Ouest-France acquiert une partie des titres de Presse-Océan ; Hersant Média se paie La Provence et Nice-Matin ; Le Midi Libre, Sud Ouest et La Dépêche se rapprochent dans un mariage visiblement d’intérêt(s), La Voix du Nord appartient dorénavant au groupe Belge Rosset,  etc., etc. Et les mouvements s’accélèrent. L’un des principaux enjeux des états généraux qui viennent de se tenir à Paris réside dans ces évolutions, voire ces révolutions en marche. Complémentarité des supports print et web, compensations des pertes dues aux évolutions du marché de la publicité, droits des journalistes… il fallait (il faut ?) trouver de nouveaux cadres réglementaires pour cette presse qui n’en finit plus de bouger en tout sens. Le Syndicat du livre CGT est la verrue qui explique l’état calamiteux de la presse “Le syndicat du livre CGT est la verrue qui explique l’état calamiteux de la presse”, claironne Alain Minc sur France Inter, peu avant les états généraux ; “La distribution et la commercialisation de la presse sont de vrais enjeux. Ce ne sont pas les seules causes des difficultés de ce secteur, profondément bouleversé par l’irruption d’internet et des quotidiens gratuits”  poursuit Christine Albanel… Dans ce cadre polémique et pour le moins passionné, le 2 octobre dernier, Nicolas Sarkozy s’adresse aux journalistes lors d’un discours “historique”. Jean Pierre Caillard, Président du Syndicat de la Presse Quotidienne Régionale, met en avant cette initiative (que l’on pourrait qualifier de discutable). Sont évoqués tour à tour le refus de la fatalité, de l’immobilisme actuel de la presse. Mais qu’en sort-il concrètement ? On relève l’attachement ferme du Président de la République à une info de qualité, de proximité, une envie stricte de répondre aux attentes des lecteurs… Hormis les tables rondes recherchant la quadrature du cercle, débats formels et informels, il n’en reste pas moins vrai que l’Etat, de façon inédite, s’engage et prend position devant un parterre de journalistes et dirigeants de la presse écrite. La tribune est d’importance, les relais médiatico-people le sont tout autant. En substance, ce qu’il est possible de retenir ? La Présidence et ses services guideront, accompagneront, la presse écrite sur la voie du changement… Et pourtant, en dehors de ces états généraux remuant le Landerneau, on sait que la PQR possède la 1ère puissance d’information générale sur le Web, positionnée largement devant les sites de presse, TV, radio et autres chaînes d’infos… Alors, quid de ces états généraux ? Un coup d’épée dans l’eau face à l’évidence ? Officialisation de l’union libre déjà existante entre Print et Web de la PQR ? Rassurer journalistes et dirigeants ? Get the <a href=”http://www.widgetbox.com/widget/rating” mce_href=”http://www.widgetbox.com/widget/rating”>5-Star Rating Widget</a> widget and many other <a href=”http://www.widgetbox.com/” mce_href=”http://www.widgetbox.com/”>great free widgets</a> at <a href=”http://www.widgetbox.com” mce_href=”http://www.widgetbox.com”>Widgetbox</a>!<br> <br>

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